Beaubourg exhibits Simon Hantaï

He is one of the major figures in abstract art. This master of colour and light radiates in a retrospective.
 

Simon Hantaï - Femelle-Miroir II

 
His work is in no way figurative, however in front of more than one of his canvasses images of strange leaves in the sky spring to mind. Five years after his death, and despite his retreat from the art scene since the 1980s, Simon Hantaï is back on the fore of the art stage, thanks to an exhibition that the Beaubourg Centre is devoting to him.

His original folding technique (canvasses folded, crumpled, coloured and then unfolded), created a sort of cluster bombs, riddled with colours and white spaces, formed by the folding technique of his canvasses.
 

Blinding series

 
With his Mariales, Meuns and Tabulas series, we find ourselves somewhere between Matisse and Pollock, in a search for vibrant visual energies. Other than these luminous series, the exhibition displays two masterpieces that were produced before the folding period.

Two immense paintings, shown for the first time together, Ecriture Rose and A Galla Placidia. Every day during an entire year, from Advent to Advent, Hantaï worked on them, giving them life, stroke by stroke, superimposing motif by motif so that finally all the motifs blended, belonging to the same weft, giving life to yet another form and soul. The soul of the artist?

 
Simon Hantai

 
Exposition Simon Hantaï
Jusqu’au 2 septembre.

Privé : Beaubourg expose Simon Hantaï

Il est l’une des figures majeures de l’art abstrait. Maître de la couleur, il a fait serment de lumière dans sa peinture. Rétrospective radieuse.

Par Frank Davit

 

Simon Hantaï - Femelle-Miroir II

 
Son œuvre n’a rien de figuratif et pourtant, devant plus d’une de ses toiles, on pense à des effervescences d’étranges feuillages dans le ciel. Une matière en fusion. Un infini poème ruisselant de lumière… Cinq ans après sa disparition, et alors qu’il s’était tenu en retrait de la sphère artistique depuis les années 80, Simon Hantaï revient sur le devant de la scène, à la faveur de la grande exposition que le Centre Beaubourg lui consacre. On y retrouve celui dont André Breton, avant leur brouille, disait : « Il peint dans la lumière du jamais vu… » Soit un artiste de l’absolu qui, par sa technique du pliage (toile pliée, froissée, colorée puis dépliée), faisait de ses tableaux des sortes de bombes à fragmentation, criblés d’éclats de couleurs et de vides blancs formés par le traitement chiffonné de la toile, celle-ci, une fois remise à plat, déployant alors ses entrelacs à claire-voie.
 

Éblouissements en série

 
À ce prisme, palpitent les Mariales et, avec des variables introduits dans l’équation, les Meuns et les Tabulas. Lumineuses décantations d’une musique du silence, on est là quelque part entre Matisse et Pollock, dans une recherche d’énergies visuelles vibrantes. Outre ces éblouissements en série, l’exposition, parmi ses nombreux volets, recèle deux chefs d’œuvre antérieurs à la période des pliages. Deux immenses peintures, montrées pour la première fois en vis-à-vis, Ecriture rose et A Galla Placidia. Pendant une année entière, tous les jours, de l’Avent à l’Avent (période avant Noël), Hantaï leur a peu à peu donné vie, par touches successives, chacune dans un grand jeu de superpositions des motifs, jusqu’à fondre ceux-ci en une même trame. Avènement d’autre chose sur la toile. En cela, comme tant d’autres pans de l’œuvre de Simon Hantaï, elles semblent des suaires de l’âme.

 
Simon Hantai

 
Exposition Simon Hantaï
Jusqu’au 2 septembre 2013
Centre Pompidou
PARIS