Une certaine musicalité nimbe l’œuvre matissienne. À Nice, une exposition s’en fait l’écho. Accords.

Un tourbillon de 8 expositions pour nous emporter dans l’élan de Matisse et son geste créateur lumineux. C’est tout le propos d’Un été pour Matisse, un événement culturel dont les déclinaisons ornent les cimaises de huit musées de Nice. À travers ce kaléidoscope de formes et de couleurs, la ville célèbre les cinquante ans de son musée Matisse et l’aura d’un immense artiste qui avait trouvé à Nice sa terre promise, dans l’éblouissement de sa lumière (voir Riviera Magazine mai/juin).
Parmi les multiples facettes de son art, le traitement des motifs, leur phrasé chromatique et pictural s’apparentent plus d’une fois à l’expression d’une musicalité aérienne. Quelque chose d’un art de la fugue ou d’un air de jazz ? Une partition allegro molto vivace ? Quoi qu’il en soit, la musique donne sa tonalité à l’exposition présentée au musée Matisse. On y voit le fils d’Henri Matisse jouant du violon, Henriette, l’un des modèles du peintre, au piano. La joie est là, sa rumeur et ses parfums imprègnent tableaux et dessins, invitent à la Danse, autre toile de l’exposition, peinte à Nice. Jusqu’aux papiers gouachés découpés, pures notes de couleurs pareilles à du scat en jazz vocal. Matisse.
La musique à l’œuvre / jusqu’au 23 septembre 2013
www.musee-matisse-nice.org