Résidences de grand standing, immeubles spectaculaires, les projets immobiliers de luxe fleurissent dans un marché azuréen resté actif.
Profitant de l’attrait des étrangers pour la Riviera, les promoteurs font assaut d’offres pour attirer une clientèle exigeante et prête à investir, parfois de très grosses sommes, pour peu qu’on lui garantisse des prestations à la hauteur de ses désirs les plus fous. Désormais bien renseignés sur la réalité du marché, les plus fortunés cherchent les vraies bonnes affaires.
«Les vendeurs doivent se faire à l’idée que les prix doivent être justes, explique Sandrine Palmier, directrice Côte d’Azur Sotheby’s international Realty, on ne peut plus faire de promesses intenables». Ce que confirme Sylvain Boichut, directeur commercial France chez John Taylor ‘s : « Nous avons basculé sur un marché où l’offre est plus abondante que la demande. Les acheteurs ont le choix et négocient mieux. Ils sont prêts à payer des sommes exceptionnelles, mais pour des biens qui le sont réellement».
En famille sur la Riviera
Qui sont-ils ces clients fortunés ? « Pas du tout comme on se l’imagine parfois, analyse Sylvain Boichut, ils ont la quarantaine, sont mariés, ont des enfants, et préfèrent la discrétion». Ajoutons qu’ils sont essentiellement issus des pays émergents de l’Est, qu’ils viennent profiter de sensations fortes comme par exemple, boire un verre à Saint-Tropez avant de se prendre l’hélicoptère pour aller jouer au Casino, à Monaco. Enfin, qu’ils aiment Cannes, la Californie et la Croisette, Saint-Tropez, Cap d’Antibes et Saint-Jean Cap Ferrat. Grâce à ces clients fortunés le marché des biens exceptionnels connaît donc un maintien relatif sur la Côte d’Azur.
«Le luxe a naturellement été touché par la crise, reconnaît Heathcliff Zingraf, directeur commercial de l’agence Zingraf de Cannes, mais les produits d’exception sont beaucoup moins touchés. Car nos clients savent que l’immobilier reste un excellent placement en comparaison des autres produits financiers actuels». En moyenne, les plus belles opérations tournent autour de 20 millions d’euros tandis que le dernier montant record du premier semestre 2013 a atteint 80 millions d’euros.