Pour la période estivale, le Musée International de la Parfumerie de Grasse propose une exposition consacrée aux pratiques du bain et de la toilette en Occident du 18ème siècle jusqu’à nos jours.
Des thermes antiques au jacuzzi californien, du tub au bac à douche ou à la baignoire, c’est si bon de barboter dans son bain ou dans ce qui en tient lieu. Se laver, faire peau neuve après une bonne douche… Pourtant, le rituel de nos ablutions quotidiennes n’a pas toujours coulé de source. Il en est passé, de l’eau sous les ponts, avant que l’adoption de règles d’hygiène corporelle devienne la première norme sanitaire en vigueur. C’est tout ce lent processus d’évolution de l’être humain en parfait Madame et Monsieur Propre que retrace l’exposition Bains, Bulles & Beautés au Musée international de la Parfumerie, à Grasse. En la matière, les choses prennent un nouvel élan au XVIIIe siècle, avec les avancées du savoir et le retour en grâce d’un produit qu’on n’ignore plus, le savon. Voilà le point de départ de l’exposition qui se fait alors la vitrine des cosmétiques de l’époque (1770), dans le sillage des marques Yardley en Angleterre ou Roger & Gallet en France.
L’homme qui écrit sur l’eau – Jan Fabre 2006 Bronze Doré / Saint Paul de Vence ©galerie guy pieters
Puis on passe au XIXe et XXe siècles avec des affiches de grands illustrateurs, ancêtres de nos publicités, vantant les mérites de tels ou tels soins du corps et autres baumes parfumés. La toilette étant aussi affaire d’esthétique, tout un ravissement d’objets et mobilier ouvragés (boîtes à savon Belle Époque, Art déco, baignoires, tubs) émaille le parcours de l’exposition. Ustensiles divers et vintage, comme une “garniture de toilette en galuchat et cristal” ou des rasoirs, sont aussi de la revue. Clou du spectacle, le Musée de la Parfumerie présente en miroir de son exposition une somptueuse installation de Jan Fabre, l’un des créateurs les plus en vue de la scène artistique actuelle. Soit sept baignoires et dans l’une d’elles, un homme habillé, le tout réalisé en bronze poli. Nom de l’oeuvre, L’homme qui écrit sur l’eau. Cela ressemble à un étrange songe qui dirait “Tout corps plongé dans un liquide…”. Donnez-nous notre bain quotidien !
Affiche Ollivert-Legrain, datée de 1920 – Coll. Musée International de la Parfumerie Grasse – France ©Jacques Penon
Jusqu’au 30 septembre au Musée International de la Parfumerie de Grasse