Du 20 février au 22 mai prochain, le musée de Vence met à l’honneur deux artistes américains ayant marqués l’histoire de l’art contemporain : Andy Warhol et Jean-Michel Basquiat. Deux peintres underground nés à New York dont la personnalité et le style détonnant ont fait la notoriété.
“De Warhol à Basquiat” offre un voyage au cœur de la collection d’Yvon Lambert, galeriste et marchand d’art contemporain français. Une exploration artistique à travers les thématiques de la peinture sous toutes ses formes, l’image, la représentation telle une icône moderne, l’instantané telle une vision de la mort…
Jean-Michel Basquiat. Asbestos, 1981-1982. Peinture sur papier marouflé sur toile. 273 x 285 x 3 cm
L’exposition commence par une installation de l’artiste lithuanien Žilvinas Kempinas. Un mirage hypnotique composé d’une bande magnétique et du simple souffle d’un ventilateur. Les ellipses créées dans l’espace renvoient à des oeuvres sur papier de Robert Mangold des années 1960, de Bruce Nauman des années 1980 ou des sculptures de Jonathan Monk des années 2000. Elles relient des oeuvres phares du Land art et du passage de l’artiste dans le paysage (Richard Long, Rika Nogushi, Giuseppe Penone…).
Avec la vidéaste finlandaise Salla Tykkä, la boucle est bouclée à travers ce jeune homme filmé alors qu’il joue torse nu à faire tourner son lasso à l’intérieur d’un salon, pendant qu’une adolescente l’observe secrètement du dehors, émue dans un paysage enneigé.
Portrait de Jean-Michel Basquiat, 1988. Crédit photo : Louis Jammes.
À l’étage, les oeuvres de Jean-Michel Basquiat sont associées à des photographies d’Andy Warhol, ami et complice, et à des oeuvres sur papier de Julian Schnabel qui a consacré un film sur Basquiat avec David Bowie dans le rôle du Pape du Pop art.
La mort qui rode est présente à travers la série mythique Electric Chairs prêtée pour l’exposition « Warhol Unlimited ». On retrouve la menace de cette mort avec la jeune canadienne Liz Crimée qui se réapproprie la sculpture minimale de Tony Smith « Die » (Meurs), ainsi qu’avec le dessin d’un gisant d’Adel Abdessemed, et avec Jonathan Monk qui rappelle la tentative d’assassinat dont Andy Warhol fut victime en 1968. Valerie Solanas, militante féministe avait laissé à Warhol le manuscrit d’une pièce qu’elle avait écrite. Frustrée de ne pas avoir de réponse elle entra dans la Factory munie d’un revolver.