Après Dior, Raf Simons brille chez Calvin Klein

Après un passage court mais brillant chez Dior, le créateur belge Raf Simons officie désormais chez Calvin Klein, maison pour laquelle il a dévoilé sa première collection à New York, pendant la semaine de la mode.
Une collection qui rendait hommage à la diversité de l’Amérique, alors que le pays semble en pleine crise identitaire.

Imaginez être assis au coeur d’une œuvre d’art de Sterling Ruby représentant l’Amérique, réalisée expressément à la demande de Raf Simons.
Cette installation permanente qui occupe une pièce entière fait partie d’une trilogie réalisée par l’artiste pour Calvin Klein. La deuxième partie a été révélée plus tard dans la journée, dans le même immeuble, au 12e étage du 205 W 39 NYC, siège de Calvin Klein. Quant à la troisième partie, elle sera dévoilée au mois de mai à un emplacement pour le moment resté secret.

Côté défilé, cette collection Automne-Hiver 2017 homme et femme a été réalisée en collaboration avec Pieter Mulier, Creative Director de la marque.
« Elle reflète l’environnement », commente Raf Simons. « Toutes ces personnes différentes, avec des styles et des codes vestimentaires différents. C’est le futur, le passé, l’Art déco, la ville, l’Ouest américain… toutes ces choses et aucune de ces choses. Ce n’est pas une ère, pas une chose, pas un look. C’est le mariage de différents caractères et différents individus, à l’image de l’Amérique elle-même. C’est la beauté et l’émotion uniques qui caractérisent l’Amérique. »

Dans la collection, chaque matière exerce un effet sur l’autre, chaque style s’affirme par rapport à l’autre – souvent dans la même silhouette. La cohabitation et la transculture vestimentaires trouvent de nouvelles formes : pas le vieux, pas le nouveau, mais le nécessaire. La collection est une célébration de cette diversité.

Avec son mélange d’uniformes de fanfare, de protection avec gaine en plastique, de vêtements de courtiers, de coutures antiques à la main, d’habits de travail et de vêtements western, c’est un genre unique de parade qui est évoqué. C’est une parade qui trouve autant de mérite dans le folklore que dans la fonction, dans une cafétéria de centre commercial que dans une salle d’audience, dans le train-train que dans la science-fiction, dans l’urbain que dans le rural. C’est un regard extérieur romantique et cinématographique qui révèle le caractère unique de l’Amérique.