À l’occasion de la sortie de la collection de prêt-à-porter printemps-été 2017, la première créée par Maria Grazia Chiuri pour Dior, la Maison ouvre dans le monde entier une série de pop-up stores et de pop-in stores, pensés comme une immersion dans l’univers de la Directrice Artistique, qui revisite l’héritage de Dior dans un esprit contemporain. Focus sur l’adresse parisienne qui a ouvert ses portes aujourd’hui.
C’est à quelques pas du 30, avenue Montaigne, l’adresse historique de la Maison, que s’est installé le pop-up parisien dédié à la collection de prêt-à-porter printemps-été 2017, avant l’ouverture d’autres boutiques éphémères à Los Angeles, au Japon, à Dubaï, à Séoul, à Singapour, à Pékin ou encore à Shanghai.
Les ensembles inspirés de l’escrime, les robes de tulle brodées évoquant la superstition de Monsieur Dior, les tailleurs Bar revisités, les tee-shirts portant l’inscription aux allures de manifeste « We should all be feminists » et les accessoires iconiques imaginés par Maria Grazia Chiuri pour les femmes d’aujourd’hui sont présentés dans un décor épuré et graphique.
Pour cette nouvelle ère de l’histoire de la Maison, les codes de Dior sont réinventés avec modernité : le blanc et les nuances de gris, empruntés au décor de l’adresse emblématique du 30, avenue Montaigne, sont associés à des pièces de mobilier contemporain et à l’aspect brut du bois, du métal ou du béton.
Spécialement pour ce pop-up store parisien, l’artiste féministe Tracey Emin a conçu une œuvre lumineuse, où la phrase « Should love last », écrite au néon jaune en reprenant son écriture, interpellent le visiteur. Enfant terrible de la scène britannique des années 1990, Tracey Emin est aujourd’hui l’une des plus grandes dames du monde de l’art ; son discours féministe et l’ensemble de son travail, lui ont valu, en 2012, d’être élevée au rang de commandeur de l’ordre de l’Empire britannique par la reine Elisabeth II. Allant de la peinture au dessin, de l’installation vidéo à la photographie, de la broderie à la sculpture, son œuvre, profondément poétique, s’appuie sur les émotions de son vécu et aborde sans tabou la condition féminine. Sa création pour Dior s’inscrit dans une série de néons commencée en 1995, sur lesquels on lit tantôt de brèves phrases, tantôt des poèmes. A propos de Should love last et du caractère mystérieux de cette phrase qui peut sembler inachevée, l’artiste explique : « Mes meilleurs néons sont là pour donner des idées aux gens et pour les faire réfléchir. “Should love last” (l’amour devrait-il durer), cela sonne tout d’abord comme une négation. Mais pour moi, c’est en fait très positif, parce que ma réponse serait “oui, il devrait durer. Toujours.” Alors il n’y a pas besoin de point d’interrogation à la fin. »