Une nouvelle rétrospective qui s’intéresse à l’apogée de la remarquable carrière de Cristobal Balenciaga a débuté le 27 mai à Londres, au sein du musée du design et des arts décoratifs.
L’exposition dévoile 100 vêtements et 20 couvre-chefs, qui sont pour beaucoup montrés au public pour la première fois.
Des croquis, des motifs, des photos, des échantillons de tissu et des images de défilés révèlent la créativité sans compromis de Cristobal Balenciaga et permet aux visiteurs de remonter le temps jusqu’aux années 50 et 60, lorsque le créateur était à l’apogée de sa carrière. Plusieurs classiques de Balenciaga, comme ses robes tunique, sac, « baby doll » sont ainsi nés au cours de cette période.
L’exposition comprend notamment des ensembles imaginés par Balenciaga pour l’actrice Ava Gardner, des robes et des chapeaux mondains ayant appartenu à Gloria Guinness, ainsi que des vêtements portés par l’une des femmes les plus riches aux monde, Mona von Bismarck, qui commandait l’ensemble de sa garde-robe au couturier espagnol.
Pour la première fois, le musée V&A a eu recours aux rayons X pour révéler les détails cachés de la haute couture de Cristobal Balenciaga.
Ces rayons, réalisés en collaboration avec l’artiste Nick Veasey, permettent de découvrir des structures invisibles à l’œil nu, comme des poids stratégiquement placés pour déterminer le tombé d’une jupe, dans l’une des créations les plus minimalistes de Balenciaga, ainsi que les armatures de corsets de robes, mettant au passage un terme au mythe selon lequel il n’utilisait pas de telles structures.

Pour la conservatrice en chef Cassie Davies-Strodder, le travail qui est ainsi exposé, mais aussi celui de ceux qui se sont formés auprès de Balenciaga, et plus récemment celui de Molly Goddard, Demna Gvasalia et J. W. Anderson, reflètent clairement « l’héritage actuel de sa vision ».
Le musée Victoria & Albert comprend une des collections de vêtements les plus complètes au monde, et accueille régulièrement des réceptions, des lancements de livres et des galeries, qui connaissent régulièrement un grand succès.
Entre-temps, à Paris, l’exposition « L’œuvre au noir » – au Musée Bourdelle jusqu’au 16 juillet – explore pour sa part le penchant de Balenciaga pour le noir, ainsi que son enfance en Espagne.