L’or y est omniprésent : fils d’or, robes dorées, pour exprimer sa vision personnelle de l’age féodal. Des robes délicatement parsemées de perles, de brillants, de pierres taillées à la main et des profusions de tissu, comme un vêtement en feuillage. Confectionnées dans des combinaisons de velours, de soies et de jacquards, ornées de décorations opulentes, on a retrouvé avec bonheur les robes d’un Elie Saab d’humeur particulièrement romantique, qui avait coiffé la moitié de ses mannequins de mini-couronnes. Sans parler de l’impressionnant final : une robe de mariée dorée, à la traîne si longue qu’elle était soutenue par deux autres mannequins.
Elie Saab – Fall-Winter2017 – Haute Couture – Paris – © PixelFormula
Elie Saab a construit son affaire de manière plutôt classique et c’est tout à son honneur. Après s’être constitué une armée de fans dans son pays, grâce à sa haute couture, il s’est tourné vers le prêt-à-porter et les accessoires. Ces deux dernières années, il a aussi ouvert deux grandes boutiques, à des emplacements cruciaux, comme celle qu’il a inaugurée ce matin à côté du George V. En bref, Elie Saab, qui a aussi lancé dernièrement son dernier parfum, élargit sans contretemps son emprise internationale et peut même se réjouir de la fidélité de nombreuses beautés, présentes sans faute à chacune de ses présentations – comme Olivia Palermo et Clotilde Courau, toutes deux resplendissantes au premier rang du défilé, qui avait lieu au Pavillon Cambon, à deux pas de la Madeleine.

Ce show faisait office de piqûre de rappel bienvenue, rappelant la beauté de la Fashion Week Haute Couture parisienne, qui pousse des grands couturiers comme Elie Saab à croiser le fer au meilleur niveau – tout en mettant en lumière de jeunes marques et en renforçant les affaires et les emplois de milliers de personnes.