Fendi annonce l’ouverture de sa première boutique monégasque, située dans le nouveau complexe One Monte-Carlo. Imaginée par Britt Moran et Emiliano Salci, architectes d’intérieur du cabinet milanais Dimorestudio, cette nouvelle adresse est un savant mélange de mobilier vintage et de pièces au design contemporain, agrémentée de magnifiques œuvres d’art. Un lieu empreint d’une modernité raffinée qui n’est pas sans rappeler les somptueux appartements de Rome, ville de naissance de la Maison.
Sur la façade, de gigantesques vitrines révèlent une structure géométrique toute en transparence faite d’acier et de verre coloré. Semblable à la voilure d’un grand navire, elle reflète habilement la lumière et laisse entrevoir l’intérieur de la boutique, aménagée sur trois étages.

Au rez-de-chaussée, la maroquinerie et les accessoires femme sont disposés sur d’imposantes étagères rétroéclairées en plexiglas et en cuivre. De subtiles finitions réfléchissantes en acier inoxydable rappellent l’esprit « Gae Aulenti » de années 1960 et 1970 qui règne dans la boutique, tandis que les murs ornés de douces tentures confèrent aux lieux l’allure d’un riche cocon inspiré par l’univers de Pierre Paulin. Au sol, le marbre est omniprésent et se décline en plusieurs teintes. Selon les endroits, il peut être Arabescato ou Calacatta. Ponctué d’ouvertures arrondies, l’éclairage installé au plafond apporte une belle symétrie à la pièce. Une table ronde et deux fauteuils imaginés par Osvaldo Borsani occupent un espace central délicieusement sixties.

Le premier étage, dédié au prêt-à-porter, aux fourrures et aux souliers pour femme, se divise en deux espaces et propose une atmosphère plus intime. En haut de l’escalier, un canapé d’Afra et Tobia Scarpa trône aux côtés d’une commode Marcus en bois vernis et cuivre satiné signé Luciano Frigerio, et d’une table basse de Gio’Ponti. Exposées dans des présentoirs en Perspex et en cuivre, les chaussures sont présentées sur la paroi face au canapé. Suspendus de part et d’autre de la pièce devant des rideaux en soie à franges, le prête-à-porter et les fourrures habillent des structures tubulaires en cuivre, les voiles en verre de la façade dressées fièrement dans le fond. Les deux espaces présentent une agréable symétrie, reflétée par deux plafonniers de Hans Agne Jakobsson et un duo de fauteuils en bambou signés Lasse Ollinkari.

L’espace central du premier étage est dédié au prêt-à-porter, aux fourrures et aux souliers avec des cabines d’essayage et un espace VIP, découpé par des paravents en paille de Vienne assortis de miroirs. Avec son canapé sur mesure conçu par Dimorestudio et ses coussins dépareillés, sa table basse Willy Rizzo, ses sièges fifties et son tapis coloré vintage, l’ambiance se veut résolument confidentielle. Devant les miroirs aux reflets mordorés de l’espace VIP, des présentoirs en bambou et en cuivre accueillent eux aussi des articles de prêt-à-porter.

Les cabines sont des écrins de douceur unique où il est plaisant de s’attarder. La première est décorée de panneaux inspirés des paysages qui peuplent les ornements chinois, peints à la main et sublimés de feuilles d’or ; la deuxième est un cube entièrement en acier inoxydable brossé.

L’espace dédié aux collections homme, situé au sous sol, présente une atmosphère résolument masculine avec des murs aux tons moka, des supports en métal foncé, des étagères vernies et en liège, des paravents en paille de Vienne. L’ambiance rappelle celle d’un « gentleman’s club » avec détails évoquant les armoires d’époque et les plafonniers en opale. Le sol en onyx véritable et son tapis coco bouclé s’accordent parfaitement avec le brun clair à la fois naturel et sophistiqué des finitions de la pièce. Le plafond peint à l’aquarelle sert de décor à la collection de prêt-à-porter, exposée grâce à des éléments tubulaires mêlant vert foncé et liège. Dans l’espace consacré au prêt-à-porter, une armoire rotative à l’intérieur en tissu et des rayonnages en bois Radica abrite les petits accessoires et cachemires.

Un canapé deux places accompagne deux tables basses des années 1970 et deux grands fauteuils de la décennie antérieure. À l’opposé l’on trouve un salon composé de deux sièges bleus Studio MCBA, une table basse vintage et une table ronde d’Ignazio Gardella surmontée d’une lame en cuivre. L’éclairage est assuré par plusieurs appliques murales rétro signées Peter Celsing, Hans Agne Jakobsson et Jorgen Bo, un lampadaire de Goffredo Reggiani et un plafonnier 8060 de Stilnovo.