La 33e édition du MYS a conforté, s’il en était besoin, la prépondérance de la Principauté de Monaco dans le monde du superyachting.
Près de 30 000 visiteurs se sont retrouvés sur le Port Hercule pour découvrir les derniers yachts exposés par les chantiers et les courtiers. Pas moins de 46 yachts neufs sur les 120 exposés ont fait leur début, chiffre à comparer aux 15 unités présentées l’année dernière, preuve que cette industrie fait preuve du plus grand dynamisme, tant dans la production que dans l’innovation. D’année en année, les aménagements des quais ont gagné en espaces pour accueillir les visiteurs majoritairement professionnels, qu’ils soient exposants (554 cette année), armateurs avérés ou nouveaux propriétaires potentiels. Pour ces derniers, la première journée du MYS leur est réservée pour pouvoir en toute quiétude visiter les yachts et établir des contacts privilégiés avec les chantiers navals, les courtiers, les architectes et les designers.
Cette industrie de niche parfaitement ancrée dans son époque entraine dans son sillage un nombre considérable de petites entreprises, souvent artisanales, dédiées au luxe des aménagements sur mesure, à la décoration intérieure, et à tous les éléments présents à bord des superyachts pour offrir aux propriétaires un univers personnalisé et sophistiqué.
Innovation et durabilité
Souvent dépeinte par les médias traditionnels comme lente à innover ou à s’adapter aux nouveaux défis environnementaux, l’industrie des superyachts s’est, depuis quelques années, impliquée dans la promotion et la mise en œuvre de projets de durabilité. Des organismes tels que le Sea Index, la Water Revolution Foundation et YETI ont été créés pour promouvoir un avenir durable. L’Organisation maritime internationale des Nations Unies a mis en œuvre des réglementations sur les émissions d’oxydes d’azote visant à réduire de manière considérable les émissions des navires. Depuis 2016, chaque grand yacht dépassant 500 tonnes de jauge brute et équipé de moteurs diesel de plus de 130kW est tenu de respecter des normes rigoureuses. Ces dernières ont depuis été étendues à des yachts de plus petite taille, couvrant ainsi un segment plus large de l’industrie. La propulsion hybride est aujourd’hui très utilisée et l’hydrogène vient à son tour s’imposer à bord des superyachts pour réduire considérablement l’impact sur l’environnement et préserver les réserves de carburants fossiles.
La face cachée du Monaco Yacht Show
L’implication de la Principauté dans la protection des océans et de l’environnement est une tradition depuis plusieurs générations, et c’est tout naturellement que cette politique trouve au MYS une place prépondérante. La vitrine du luxe ne manque jamais d’éblouir, les yachts sont somptueux, mais c’est dans l’ombre que se joue l’avenir de cette industrie.
Superyacht Times organise pas moins de 22 conférences rassemblant tous les acteurs, architectes, chantiers et les exposants du Yacht Design & Innovation Hub. C’est au cours de ces conférences informelles que se dessine le yachting de demain. Tous les sujets sont explorés, tels que la transition vers des systèmes de propulsion alternatifs, l’utilisation de matériaux écologiques ou l’introduction de l’intelligence artificielle à bord.
Cette 33e édition a tenu toutes ses promesses, comme le résume Gaëlle Tallarida, Directrice Générale du MYS : « Le Monaco Yacht Show 2024 a une fois encore mis en avant une collection exceptionnelle de superyachts et une exposition des sociétés référentes du secteur, attirant des visiteurs du monde entier désireux d'explorer l'univers du yachting et ses opportunités de développement. Ils ont découvert un yachting intégré aux évolutions économiques et technologiques, répondant aux attentes des clients et de la société. Cette édition confirme que le Monaco Yacht Show est bien plus qu'une vitrine de luxe : il devient un moteur d'innovation et de réflexion sur l'avenir du yachting dans un contexte global. »